On sait qu’il va falloir y passer, c’est l’année de notre mammographie, soit parce qu’on a atteint les 50 ans, soit parce que notre gynécologue nous prescrit cet examen tous les 2 ans et que pas de chance c’est cette année, mais voilà, on fait souvent tout pour la repousser un peu: "Allez, après les vacances !" Ou "Promis juré, je la fais en janvier…" Ou encore, "J’ai plein d’autres problèmes de santé en ce moment, les dents, les yeux etc…"
Mais heureusement #octobrerose2021 est là pour nous rappeler qu'il faut la faire en temps et en heure.
A l’écoute du docteur Marc Espié, je comprends combien tous ces délais que l'on se donne sont les meilleurs et terribles alliés du cancer du sein.
Le temps fait l'ouvrage du crabe :
Le docteur Marc Espié, cancérologue, responsable du centre des maladies du sein à l’hôpital St Louis, au micro d'Elodie Vilfrite sur Radio Classique rappelle en effet, qu' « en France, il n’y a pas assez de femmes qui participent au dépistage organisé puisqu’on plafonne à 50% de femmes environ. 12 000 femmes décèdent encore à cause du cancer du sein tous les ans. Dépister le cancer du sein de manière précoce augmente de manière très importante les chances de guérison et permet de réduire l’agressivité des traitements. Si l’on trouve des cancers à moins de 1 cm, 90% des femmes sont guéries ».
Alors, on entend souvent parler de la sophrologie pour soulager les femmes malades du cancer du sein en cours de traitement. Elle est dans ce cadre un soin support de complément pour aider à gérer les douleurs, mieux vivre sa chimio, ou renforcer le mental.
Mais il m'apparaît comme une évidence que la sophrologie peut aussi, et bien en amont, aider les femmes à prendre davantage soin d’elles jusqu’à surmonter cette épreuve du dépistage plus facilement, plus légèrement et surtout plus RAPIDEMENT ! Ne l’oublions pas le dépistage est efficace par sa régularité, c’est bien une question de timing qui souvent fait la différence entre un cancer qui "peut" ou "ne peut pas" être soigné, entre des traitements longs et lourds et des traitements plus rapides et plus légers.
L’enjeu de cet article est avant tout de faire passer ce message ! Je vais aussi bien entendu y expliquer en quoi la sophrologie de manière préventive peut favoriser ce dépistage.
Voici en effet, les étapes au cours desquelles la sophrologie est notre meilleure amie pour se préparer puis aller d’un pas vaillant et détendu (autant que faire se peut ;-) jusqu’à sa #mammographie :
Avant tout :
Etape 1 - S’occuper de soi pour que votre santé redevienne une priorité
Vous êtes nombreuses à faire passer votre santé au second plan, après celle des enfants lorsque vous êtes mères, après celles d’un aîné ou d’un proche lorsqu’elles vous êtes aidantes, mais aussi après les urgences du quotidien, le travail ou la recherche d’emploi, la charge mentale et les tâches bien réelles de la vie domestique. Dans ce contexte, pratiquer la sophrologie, c’est se donner un rendez vous avec soi-même, c’est un espace pour se recentrer, écouter ses besoins et prendre conscience de ce qui est important pour vous-même. Et ce, en portant un regard doux, ouvert, objectif sur soi-même. C’est remettre son bien-être, sa santé, au cœur de ses priorités.
Puis pour chacune d’entre vous à votre rythme, selon le degré de vos appréhensions, selon votre rapport intime à votre corps, passer aux 2 étapes suivantes :
Étape 2 - Écouter son corps pour un dépistage plus précoce
La sophrologie par ses exercices de respiration synchronisée avec des mouvements doux de contraction et de décontraction musculaire, est une méthode qui accroît l’écoute du corps. Elle enclenche ainsi chez toutes celles qui la pratiquent régulièrement une acuité dans l’attention à soi. Cette acuité se travaille et se développe sans stress, elle est consciente, objective, sereine. C’est dans cet état d’esprit que vous pourrez plus facilement redevenir attentive à votre corps, percevoir le volume de votre poitrine, prendre le temps de l’auto-palpation et in fine faire un dépistage plus précoce.
Étape 3 - Vaincre la peur du dépistage
Que ce soit la peur anticipatrice du diagnostic ou la peur de souffrir pendant l’examen. La sophrologie par des exercices de visualisation positive et de respiration, peut vous aider à dompter vos peurs, à gérer vos émotions et à accroître votre force mentale, pour que cessent le stress de la prise de rendez-vous, les montées de panique pendant l’examen ou l’attente anxieuse des résultats.
Enfin, vous serez prêtes pour y aller, grâce à la dernière étape :
Étape 4 - Aller se faire dépister!
Oui ! En maîtrisant des techniques de relaxation que vous pourrez appliquer avant, pendant et à l’issue du dépistage. Grâce à la pratique de la sophrologie, vous aurez en main les connaissances nécessaires pour réguler votre rythme cardiaque, trouver votre respiration profonde, celle de la détente et ainsi relâcher vos tensions physiques, mentales et émotionnelles.
Voici quelques exemples d’exercices que vous pouvez faire pour diminuer votre stress et passer cet examen important le plus sereinement possible
Avant l'examen :
- Que vous alliez sur place pour prendre le rendez-vous, que vous le fassiez par téléphone ou sur Doctolib, dès cette étape vous pouvez commencer à changer d’état d’esprit par rapport à cet examen médical en lâchant vos peurs
Exercice pour lâcher ses peurs
Dans cet exercice qui se fait debout les yeux fermés, vous allez imaginer qu'à l'inspiration profonde par le nez, vous attrapez toutes vos peurs dans vos poings serrés, puis pendant l'apnée par un mouvement de haussement et d'abaissement des épaules, vous allez broyer ces peurs, enfin vous soufflerez fortement par la bouche en ouvrant vos mains et en lâchant toutes vos peurs hors de vous. Cet enchaînement est à répéter 3 fois. Entre chaque occurrence il est important de se mettre à l'écoute de soi en suspendant son jugement et en se concentrant sur ce qui se passe en vous, dans votre tête, dans votre cœur, dans votre corps à l'instant présent.
- Dans la salle d’attente, plutôt que de tourner en boucle des scénarios catastrophes, vous pouvez focaliser votre attention sur quelque chose qui vous procure du positif.
Exercices pour se focaliser sur du positif
Pour ma part, j’aime visualiser un arbre naissant, un jeune abricotier, je l’observe mentalement en détail, sous tous les angles, et je me concentre pour ne laisser échapper aucun détail. Je le fais en étant tout simplement assise dans une position neutre, le dos droit, les épaules relâchées, le mains détendues à plat sur les cuisses, les deux pieds parallèles à plat dans le sol et les yeux fermés.
Vous pouvez aussi visualiser une sphère d'une couleur qui vous apaise particulièrement, un jaune pâle par exemple ou en évoquant tout autre objet, ou végétal, ou couleur qui vous sont agréables, selon votre goût.
Pendant l’examen:
Exercice de respiration abdominale pour maintenir sa détente
Respirez profondément en vous concentrant sur votre respiration abdominale. Pour y accéder, vous pouvez inspirer par le nez en imaginant que votre air vient remplir la partie la plus basse de vos poumons, vous sentez votre abdomen se relâcher, vous comptez 3/4 secondes d’inspiration profonde par le nez, puis 6/8 secondes d’expiration lente par la bouche.
Comptez pour de vrai dans votre tête, vous échapperez ainsi à la moulinette de votre cerveau.
L'opérateur en radiologie vous demandera sûrement à un moment d'arrêter de respirer, continuez de compter ce temps d'apnée.
A l’issue de l’examen:
Revenez en salle d’attente poursuivez le contrôle de votre respiration en respirant dans un rythme régulier, vous pouvez faire l'exercice de la respiration en carré qui apaise.
Inspirer sur 4 temps, apnée pleine sur 4 temps, expirer sur 4 temps, apnée vide sur 4 temps (à répéter plusieurs fois en veillant à adapter l'amplitude de la respiration et des temps d'apnée à vos capacités, l'exercice doit être confortable pour vous).
Si vous sentez la panique pointer le bout de son nez, retrouvez votre respiration profonde abdominale comme vous l'aurez expérimentée à travers la pratique de la sophrologie, inspirez profondément par le nez, et soufflez fortement pour évacuer la panique (autant de fois que nécessaire) puis faites progressivement redescendre la pression en inspirant toujours par le nez profondément ensuite expirez tout doucement par la bouche comme si vous souffliez dans une paille le plus longtemps possible (à répéter autant de fois que nécessaire).
FORCE ET DOUCEUR !!
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